Nous vous proposons quelques commentaires et explications. |
La production agricole biologique, qu’il s’agisse de cultures ou d’élevage, de productions européennes ou d’importations, a pour objectif de produire des «aliments bio» ; l’ensemble est régi par une réglementation européenne adoptée en 1991 et mise à jour par le règlement du Conseil 834/2007, de juin 2007. En ce qui concerne la production végétale, ce texte prévoit principalement l’interdiction d’utiliser des pesticides et des engrais chimiques et stipule également certaines conditions pour ne cultiver que sur des sols «propres». Le thé «bio» comme tous les autres produits agricoles «bio» doit être conforme à ces diverses dispositions légales.
En ce qui concerne l’engrais, il y a des produits naturels et notamment le fumier, mais les vaches ne paissent pas toujours dans les mêmes contrées et il faut alors acheminer et répandre, une des raisons pour les quelles il n’y a pratiquement pas de thés «bio» au Darjeeling ! Par contre j’ai vu des plantations au Fujian où l’on utilise la lombriculture, les vers de terre assurant l’aération régulière du sol autour des théiers au pied desquels les fermiers répandent des déchets végétaux ; c’était un tout nouveau jardin et je ne connais pas son rendement.
Ces quelques considérations vous montrent que les «thés bio» peuvent être une vraie gageure.
De plus lorsqu’il y a une réglementation il faut évidemment s’assurer de son respect par une procédure de contrôle et il est important d’obtenir la confirmation de conformité par les contrôleurs. Cela aussi implique un coût, qui est répercuté sur le prix du produit.
Les thés «bio» sont donc obligatoirement bien plus coûteux à produire.
Les produits «équitables» répondent à des considérations socio-économiques : ce sont des ONG qui ont les premières commencé à faire appel à la responsabilité sociale des multinationales cherchant à assurer la protection économique des petits producteurs en leur payant soit un «juste prix» soit un prix garanti en cas d’importantes fluctuations. C’était au moment de la grande crise due à la surproduction de café suivi par un effondrement des prix, qui avait amené de nombreux planteurs à la misère d’abord et puis à l’abandon de cette culture. Un vrai bouleversement du marché mondial qui a abouti à la création des premières structures en Europe. D’abord aux Pays Bas en 1988 et en France en 1992. Leur nom Max Havelaar vient d’un roman publié en 1860, c’était le défenseur des travailleurs des colonies à l’époque. Depuis une structure mondiale a pris le relais, la FLO : Fair Trade Labelling Organisation installée à Bonn en Allemagne en 2003. Ses principes de base sont la démocratie des structures, la transparence des prix, l’indépendance vis-à-vis des opérateurs économiques et des pouvoirs politiques, l’égalité entre petits et grands producteurs, la qualité contrôlée des produits. Très influent dans le marché du café, des bananes et du riz, l’extension de ce régime au thé se poursuit progressivement.
Les cultures durables répondent à des considérations concernant la protection de la nature et de l’environnement : le souci de la préservation de la nature et de la biodiversité est devenu très actuel au cours des deux dernières décennies, suite à la croissance considérable de la population mondiale qui a entraîné le supposé réchauffement climatique et la raréfaction de certaines ressources. Là aussi le marché du café était l’un des pionniers et une des premières structures a été la «Rain Forest Alliance» visant à préserver les grands ensembles forestiers en Amazonie, Indonésie et en Afrique de l’Ouest qui sont les poumons de la terre. Les cultures durables doivent respecter l’environnement naturel végétal et animal, préserver l’eau et réduire les émissions de CO².
De même, ils annoncent leur intention de s’approvisionner pour une partie croissante de leur production de Lipton Yellow uniquement de plantations certifiées «Rain Forest Alliance», cette part étant de 15% actuellement.
Si les thés «bio» doivent donc être en conformité avec une législation, les labels équitable et durable sont certifiés par des organisations non gouvernementales, des ONG. Dans le domaine du thé il y a en plus une structure faîtière, créée dés 1997 par l’industrie du thé britannique et appelée «Ethical Tea Partnership»- ETP. Son objectif est d’éviter la multiplication des certifications, qui ont toutes un coût, de rationaliser tout en garantissant le respect des producteurs, de la nature et de l’environnement. Cet accord couvre à la fois FLO et Rain Forest ; il est actuellement signé par 21 des grands opérateurs du marché et opérationnel dans les 12 régions du monde où l’on produit 85% des thés récoltés, dont l’Inde, la Chine, le Sri Lanka, le Kenya etc. www.ethicalteapartnership.org
N’hésitez pas à poser des questions si vous voulez en savoir plus !
Parfois les contraintes ainsi imposées peuvent être respectées naturellement, par exemple en altitude, en climat assez frais, sur des sols défrichés depuis peu où il n’y a ni parasites ni besoin d’engrais. Dans la plupart des cas néanmoins l’absence de pesticides va affecter la récolte, des feuilles seront «croquées» par des vers, des insectes et leurs larves et il y aura moins de résultat, à moins de trouver une parade naturelle, comme certains oiseaux ou des insectes rivaux où les bons dévorent les mauvais. |
Ces quelques considérations vous montrent que les «thés bio» peuvent être une vraie gageure.
De plus lorsqu’il y a une réglementation il faut évidemment s’assurer de son respect par une procédure de contrôle et il est important d’obtenir la confirmation de conformité par les contrôleurs. Cela aussi implique un coût, qui est répercuté sur le prix du produit.
Les thés «bio» sont donc obligatoirement bien plus coûteux à produire.
Les produits «équitables» répondent à des considérations socio-économiques : ce sont des ONG qui ont les premières commencé à faire appel à la responsabilité sociale des multinationales cherchant à assurer la protection économique des petits producteurs en leur payant soit un «juste prix» soit un prix garanti en cas d’importantes fluctuations. C’était au moment de la grande crise due à la surproduction de café suivi par un effondrement des prix, qui avait amené de nombreux planteurs à la misère d’abord et puis à l’abandon de cette culture. Un vrai bouleversement du marché mondial qui a abouti à la création des premières structures en Europe. D’abord aux Pays Bas en 1988 et en France en 1992. Leur nom Max Havelaar vient d’un roman publié en 1860, c’était le défenseur des travailleurs des colonies à l’époque. Depuis une structure mondiale a pris le relais, la FLO : Fair Trade Labelling Organisation installée à Bonn en Allemagne en 2003. Ses principes de base sont la démocratie des structures, la transparence des prix, l’indépendance vis-à-vis des opérateurs économiques et des pouvoirs politiques, l’égalité entre petits et grands producteurs, la qualité contrôlée des produits. Très influent dans le marché du café, des bananes et du riz, l’extension de ce régime au thé se poursuit progressivement.
Les cultures durables répondent à des considérations concernant la protection de la nature et de l’environnement : le souci de la préservation de la nature et de la biodiversité est devenu très actuel au cours des deux dernières décennies, suite à la croissance considérable de la population mondiale qui a entraîné le supposé réchauffement climatique et la raréfaction de certaines ressources. Là aussi le marché du café était l’un des pionniers et une des premières structures a été la «Rain Forest Alliance» visant à préserver les grands ensembles forestiers en Amazonie, Indonésie et en Afrique de l’Ouest qui sont les poumons de la terre. Les cultures durables doivent respecter l’environnement naturel végétal et animal, préserver l’eau et réduire les émissions de CO².
Une telle agriculture responsable et raisonnée doit adopter des solutions conformes à la définition de 1987 : «un développement qui répond aux besoins du présent sans pour autant compromettre la possibilité des générations futures de couvrir leurs besoins futurs». Ainsi le numéro un mondial du thé Unilever a annoncé en novembre 2009 «une nouvelle vision» en encourageant un comportement responsable tout au long de la filière de la plantation à la tasse. |
Si les thés «bio» doivent donc être en conformité avec une législation, les labels équitable et durable sont certifiés par des organisations non gouvernementales, des ONG. Dans le domaine du thé il y a en plus une structure faîtière, créée dés 1997 par l’industrie du thé britannique et appelée «Ethical Tea Partnership»- ETP. Son objectif est d’éviter la multiplication des certifications, qui ont toutes un coût, de rationaliser tout en garantissant le respect des producteurs, de la nature et de l’environnement. Cet accord couvre à la fois FLO et Rain Forest ; il est actuellement signé par 21 des grands opérateurs du marché et opérationnel dans les 12 régions du monde où l’on produit 85% des thés récoltés, dont l’Inde, la Chine, le Sri Lanka, le Kenya etc. www.ethicalteapartnership.org
N’hésitez pas à poser des questions si vous voulez en savoir plus !