La passion pour son pays des mille collines et pour les thés du Rwanda. |
Grand comme environ deux départements français, le Rwanda fait partie de l’Afrique des grands lacs avec un paysage réputé pour ses douces collines, ses gorilles des montagnes et ses volcans. Après avoir été une colonie allemande, le Rwanda est devenu un protectorat belge jusqu’en 1962, date de son indépendance. Pendant cette dernière période, la langue officielle était le kinyarwanda et la langue de travail le français. Ce sont les changements politiques qui ont suivi la guerre civile qui ont amené une classe dirigeante anglophone au pouvoir ; de sorte qu’aujourd’hui au Rwanda, trois langues sont parlées. Alors que sa vie personnelle lui apporte la joie de voir grandir ses deux filles de 13 et 9 ans, elle cherche un moyen de renouer avec son pays et de se rendre utile à l’économie rwandaise renaissante. |
Tout en économie rurale, ce pays possède peu de matières premières, juste quelques mines d’étain. Claudette commence alors à importer des objets artisanaux d’étain poli et des vanneries traditionnelles en passant par une communauté de religieuses. Au cours de ces contacts elle se rend compte que la culture du thé et du café qu’avaient introduite les colons belges dans les années 1950 fait vivre une partie non négligeable des populations rurales. Un de ses oncles gère une coopérative de plantations de café et lui propose des récoltes de grande qualité, déjà deux fois primées par les juges de «Cup of excellence». Claudette réussit à en importer en direct pour quelques clients très haut de gamme en épicerie de luxe.
C’est lors d’une journée de dégustation des cafés fins du Rwanda, organisée Place de la Madeleine à Paris en février 2009, que nous nous sommes rencontrées pour la première fois. Fière de cette réussite et malgré les charges et le coût élevé du transport pour quelques sacs de café fin, elle décide d’explorer aussi les plantations de thé. Il y a deux ans encore la quasi-totalité des 22 400 t de thés produite – source : statistiques ITC pour l’année 2009 - sont des thés noirs de fabrication CTC destinés pour 95% à l’exportation. |
C’est durant l’été 2009, lors de sa visite sur place, que ses recherches l’amènent à rencontrer un manager qui vient de lancer sur le marché le premier thé orthodoxe du Rwanda. L’usine dont il est responsable s’appelle Sorwathe. Située dans le nord du pays à Kinihira, elle a été créée avec des capitaux américains entièrement privés ce qui donne à son équipe technique la liberté et l’indépendance nécessaires pour poursuivre ce développement vers un raffinement et une élégance encore peu connue dans la culture locale du thé. Sorwathe est déjà certifié FLOCERT, ISO, Fairtrade et Commerce équitable.
Ses plantations se situent entre 1550 et 1800 m d’altitude dans un climat agréable aux nuits fraîches et à l’environnement boisé, bien arrosé et propre, idéal pour cultiver des thés fins. C’est le climat en altitude et le sol volcanique qui donnent leur flaveur intense, très particulière et donc très recherchée aux feuilles de thé de cette région. Encore peu connus en France, les thés fins du Rwanda sont très cotés aux enchères de Mombasa et considérés parmi les meilleurs du monde par de nombreux consommateurs britanniques. Cette rencontre au bon moment a permis à Claudette de découvrir ce produit d’exception qu’elle décide de proposer à ses clients fidèles de café. |
Ainsi quand elle vient me voir à nouveau vers mi-novembre elle apporte un échantillon de la cueillette de printemps 2010, qui est très riche en bourgeons et cela avec la promesse d’affiner encore la cueillette. C’est en fait une véritable innovation qu’elle nous fait connaître. Elle compte sur l’équipe de Sorwathe pour tenir ses promesses de qualité et de soin dans la cueillette. Il ne restera plus à Claudette qu’à faire découvrir au marché français, voire au-delà, ces nouveaux thés raffinés que sont «les pousses de Kinihira» déjà disponibles en FOP, OP et Pekoe.
Contact :
claudette.gallois@wanadoo.fr
claudette.gallois@wanadoo.fr